现场观影还有个有趣的细节。老太太已故的丈夫是Jacques Demy,同为新浪潮时期的导演,成名作Les Parapluies de Cherbourg的女主是当年美若天仙的Catherine Deneuve。老太太是学摄影出生的,去现场探班的时候拍了张Catherine Deneuve的美照,也收在了纪录片里。一直觉得年轻时候的Catherine Deneuve和Isabelle Adjani是不可超越的标杆,这是第一次在大银幕上看到女神最风华绝代的样子,相当意外的收获!奇妙的是,大银幕上女神的脸一出现,现场居然不约而同一片轻叹!原来我们在同步接收和体验美。O(∩_∩)O~~
第二次观感汇报完毕,越来越觉得喜欢的东西要记一笔。转眼就忘像是虚度了一样。最后,祝老太太身体健康。
2 ) Tourner les plages
En revenant à la plage d’Ostende ces derniers jours, après une dizaine d’années- enfant, j’étais venue en compagnie de Mireille-, j’ai eu envie de revoir ce film d’Agnès Varda, où elle raconte ses plages, ces longues plages ocre face à la Mer du Nord grise et iodée de Belgique, ou les sables blancs face à la Méditerranée de Sète, qui elle est d’un saphir profond et nuancé.
Le temps passe, efface les souvenirs, emporte avec lui les petites joies et les grands drames de la vie, et les remplace par de nouveaux arrivants, de nouvelles anecdotes, comme la marée qui lave les traces et avale les coquillages sur une plage. Et pourtant, ces coquillages et les souvenirs sont toujours là, plutôt intacts. La mer en restitue de temps à autre quelques-uns à la plage, à Agnès. Et s’ils sont brisés par les vagues, il est justement temps d’en recoller les morceaux. Ils n’ont pas été oubliés, non, et rien n’empêchera Agnès de les reconstituer à sa manière, avec sa fantaisie réaliste. « J’aime l’idée de la fragmentation », nous dit-elle.
Pas de pathos, pas d’excès de nostalgie ni d’introspection. Pas donneuse de leçon, pas de décors superflus. Juste de la tendresse, de la sincérité, de l’espièglerie, de la bienveillance et une sympathie contagieuse. Comme une petite grand-mère « rondouillarde et bavarde », on ne peut plus Française (mais aussi un peu Belge, un peu Grecque ; un peu Parisienne, plus tard Noirmoutière et Hollywoodienne, mais surtout très Sétoise), qui nous raconte son histoire autour d’un thé dans l’après-midi, quelque part entre Monique P.-C. et Mireille V. d. H..
Pourtant, on est ému par un rien, on succombe au charme amical de ce petit bout de vieille femme souriante et grave, quand elle nous parle du ventre de baleine où elle se sent bien. Ce film en lui-même est un ventre de baleine, on y découvre des petits trésors, on s’y surprend en train de rire tout seul, ou on essuie discrètement des petites larmes. Une vieille photo sur un marché aux puces, un couteau tout à fait oxydable, une tente de pêcheur au bord de la mer. Un ami qui n’est plus là, peu importe s’il fut un grand artiste du 7ème Art, ou un petit artisan boulanger. Une autre qui perd sa mémoire, mais pas son amour pour la poésie. Une séquence d’un vieux film, une actrice à l’accent anglais. Un père qu’elle perd au casino, et Agnès qui joue une joueuse qui perd. Une cour de maison qui n’a plus l’allure d’antan, un vieux voilier qui nous ramène sur les routes qu’elle avait jadis traversées. Un drôle de petit chant autrefois en l’honneur du Maréchal Pétain, des enfants juifs que des Justes avaient fait sortir de la France Occupée par les Alpes. Des chapeaux colorés des enfants chinois, et les ailes en pierre de Fidel Castro. Les glaneurs d’antan, et les fouilleurs de poubelles d’aujourd’hui. Des petites pensées virginales et des craintes envers les hommes, des amourettes dans l’hiver froid de Paris des années cinquante, jusqu’à la fin lente et tragique du grand amour de sa vie, Jacques Demy.
La distance affectueuse mais aucunement affectée envers les souvenirs, l’humour flegmatique et la tristesse placide qu’Agnès Varda adopte dans son récit, rappelle énormément le « tropisme » du roman « Enfance » de Nathalie Sarraute, qu’elle avait eu la chance de connaître par ailleurs : « Avec son visage de Sioux, elle était la plus fine des écrivaines. Elle m’a éclairée, elle a influencée mon travail. Et j’ai eu le bonheur de son amitié».
En nous livrant avec une passion réelle et une émotion simple les histoires de ces gens qui ont jalonné sa vie, et qui sont acteurs de ses œuvres, Agnès fait revivre ses tendres et chers, et fait redécouvrir l’art à travers ses propres inspirations, ses propres mises en scènes, les œuvres de ses amis et compères de la Nouvelle Vague, les us et coutumes locaux, et même à travers ses cours d’histoire de l’art. Elle décortique les secrets de ses tournages, mais ce n'est que pour mieux attiser notre curiosité.
C’est ici une invitation à l’Art, et une grande leçon de vie, ludique et inoubliable. Agnès regarde en arrière, mais ne s’arrête pas pour autant sur le chemin de l’invention ni sur celui de la mobilisation pour les plus défavorisés. Comme lorsqu’on s’avance à reculons.
追忆似水年华,追忆浪母的一生。8.1分
总算在今年结尾把这部片子看了
@ SZBC 瓦尔达德米展 | 在大银幕突然看到吉姆莫里森对我的精神状态影响过大
几次热泪盈眶,这是阿涅斯私人的影像,却总能触动我的内心,所爱之人用影像追忆,自己所走过的地方凝固在胶片上,自身的记忆重构再现,多么幸福的事情。即便仅仅只有镜头,也足以令我沉迷。
Godard has such intensely deep & wonderful eyes, it's a shame that they hide behind the sunglasses all the time.
全世界最可爱最文艺的老奶奶!
非线性、实验、幻想、诗意、古典乐、装置艺术... 丰富的元素以异常繁复有趣的方式交织在一起。最美的一幕莫过于她用镜头缓慢抚过重病之中丈夫的皮肤,他每一根头发,手,斑点,最终停在眼睛。温柔得让人心碎。“每一滴泪,每一支玫瑰,都是献给他的,他是所有死者中我最珍爱的一个。”
这帮导演其实各个都挺知识分子雅痞的,一看爱听的玩意儿就知道肯定不是工人阶级老大粗。按顺序分别是:舒八、布九、共鸣打击乐版G弦、BWV147~
她买到了雅克·德米的电影卡片。
像Agnès Varda一样生活和工作。“他们一起是我幸福的总和,但我不知道我是否了解他们,或者理解他们,我只是朝他们走去。经常我停止写作,世界就变糟,我就不知所措。我静坐着,想起我亲爱的人。家庭某种程度上是个契约概念,我们在心理上将每个人聚拢起来,将他们想象成一个平静的岛屿。”
阿涅斯的这几部电影更多类似“创意生成电影”或“概念电影”,以散文般的拉里拉杂把一系列无关的、微小的创意设想拍摄下来,开拓了电影构图的景中景与记忆拼贴的新模式。镜头的连接方式显得新颖别致、欢快且充满活力,见证了瓦尔达本人生活着的机智风趣的世界,以及对这个状态的世界的信任和游刃有余。它对个人记忆中零碎物品的处理方式容易让人联想到列维-施特劳斯的“镶嵌”,围绕着海滩(每个人都是水手尤利西斯)和瓦尔达自己建构了一个幻灯片的迷宫(或废墟)。
un film extraordinaire她是我的电影启蒙导演。没什么能更让我喜爱了。
能以视听自传/回忆录纪录人、电影、街区、城市历史的导演,何其幸福。将自己的住处、邻居的面包房或裁缝店变成电影场景的时代,多么可爱。瓦尔达为希腊人后裔,少时因“二战”随家人从布鲁塞尔移居法国,目睹犹太伙伴被掩护或送进集中营。学艺术,搞摄影,25岁拍第一部电影时,看过的电影不超过十部,
一部让人感动至泪奔的艺术家自传。瓦尔达娓娓道来,但总是不断回到雅克德米——她逝去的终身伴侣身上,那些像拍风景般缓慢移动的镜头里的白发和眼睛……深情、才华、敏锐的感受力、奇异的创造力、旺盛的精力,造就了这位新浪潮教母。对艺术家来说,活得长很重要啊!
瓦尔达不仅是一个孜孜不倦地工作并热爱电影一辈子的导演,拍出了可爱、触动人的作品,更在于她是一个多么有魅力的人,细腻、古灵精怪,最难得的是,有一颗温柔而强大的内心。我一直不知道德米早早去世是因为艾滋病,其实在她开口说出真相前也没有人知道;但她就是这么轻松地、似乎云淡风轻一般地,在电影里说:“艾滋病当年不好治。所以雅克去世了。” 她对德米的爱,从好多电影里都能看出来,她把这些常人想象都很难的痛苦,就这样融进了一部部作品和旅行里,融进了对家人的爱和羁绊里。能在80岁时,用这样一部电影回溯自己的人生和热爱的事业,实在是对自己和对影迷最好的礼物。被结实地感动了,看完后在一个没人的便利店角落偷偷地哭了一会儿…😭
我心中的完美电影 明净练达 俏皮可爱 情真意笃。瓦尔达的人生成就已经绝不仅仅局限于电影艺术本身 她在我心中的地位是其他任何深谙电影语言 技巧娴熟的电影人都无法比拟的。论最爱的导演之所以为最爱 只要给出这一部电影就是全部的答案了。
看哭了,爱你,瓦尔达,八十岁了,你越活越通透;对影像天生的好感觉,永恒的童心,天马行空的想象力,在我眼里,你近乎于神。
在这里,感觉我就像住在电影里。电影就是我的家。
瓦尔达的拼贴式自传电影,回溯一生的故事,对摄影的钟情,对拍片的想象力,对德米的爱恋。碎片,勃拉克,毕加索。所有死亡都将我引回雅克。镜子海滩与镜中镜,堆满彩色贝壳与海星的墓地装置艺术,街头海滩上的办公桌和彩色电话,收藏小火车模型的老人,蓝白密格条纹的维希围裙与为贝当元帅歌唱,海滩上的马戏团与造爱,80把形色各异的扫帚。没有什么可以击败超现实主义诗人和画家。在赌场输到倒地而死的瓦尔达父亲,对几十年前故人的访谈。德纳芙的眼睛,不可能成为名演员的哈里森·福特,帮忙剪辑的阿伦·雷乃的特写和工作照,特意为瓦尔达摘掉墨镜出镜的戈达尔。我到25岁只看过10部电影。肯尼迪遇刺新闻,金棕榈和金狮奖杯,街头售卖的电影卡片。海滩上的蓝色塑料布鲸鱼,雨中的白色纸鸽子提线飞机,会说话的土豆,挂满彩色胶片的透明小屋。(9.0/10)
当我们翻开一个人,会发现风景。而如果翻开我,就会发现海滩。